La Leçon du Pangolin.

Sénamé Koffi A.
13 min readApr 16, 2020

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DÉCOLONISER LE FUTUR. CARNETS DE CONFINEMENT, feuillet #10.

Adrian Steirn, Pangolin men

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Soupçonné d’en avoir grippé la mécanique générale, le pangolin n’a peut-être pas uniquement mis fin à l’ancien monde. Il pourrait aussi inspirer l’invention du nouveau. En tout cas chez plusieurs populations d’Afrique centrale, il sert d’articulation depuis des siècles à une pensée complexe qui renseigne sur un « Système du Monde[1] ».

A l’école naturaliste de pangolin

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Leçon 1 : Irréductibilité.

Il s’agit d’un des rares animaux auxquels la captivité est littéralement insupportable. Il s’y laisse mourir… On ne peut en faire d’élevage ! Le pangolin se montre ainsi radicalement rétif à toute programmation extérieure. Sa mathématique est interne seulement en quelque sorte. C’est dire qu’il se soustrait à la « calculabilité » et à la performance.

Ne pouvant l’inscrire dans quelque logique du cycle de reproduction du capital, l’homme ‘’moderne’’ le traque permanemment au risque de l’épuiser. C’est désormais un trafic quasi industriel entre l’Afrique où les animaux sont capturés et l’Asie ! [2] La presse fait régulièrement état de saisies monstres (le record, février 2019, 30 tonnes d’animaux congelés interceptés en Malaisie). Ce qu’on fournit ainsi : le luxe, la mode, la médecine coutumière et une certaine cuisine raffinée (les prix élevés des mets dont le sang de pangolin est la base signale un statut social).

En somme, son irréductibilité le condamne. C’est l’ordre des choses que l’indépendance n’ayant pas de prix soit ce qui se paye le plus cher. Ce fourmilier est aujourd’hui l’animal le plus braconné au monde, avant l’éléphant, le rhinocéros et le tigre. Inoffensif et discret, menacé quand à lui d’une extinction silencieuse.

Leçon 2 : Écologie.

Sa disparition perturberait fondamentalement l’écosystème des forêts tropicales. C’est que dévorant jusqu’à 70 millions de fourmis et termites par an, il contribue au contrôle de la population d’insectes pour le strict nécessaire à la fonction d’aération et la fertilisation des sols.

Unipare (il ne met au monde qu’un petit à la fois), lui même se régule ! Un individu par portée, voilà une reproduction bien tempérée dans un univers sauvage où la norme est la fécondité multiple !

Leçon 3 : Sens moral.

Les Lele du Congo disent que le pangolin est le seul animal qui manifeste de la honte : « ne baisse-t-il pas la tête comme un homme qui évite de regarder sa belle-mère ? ». (Face au danger, le pangolin s’enroule sur lui-même). Se trouver capable de honte– voici quelque chose à rappeler à ceux de l’ époque ci- atteste d’une qualité de conscience.

La fonction symbolique (telle qu’il s’en trouve investi par les peuples Kongo notamment)

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Dans le système de pensée africain, la fonction mythique que peut avoir un animal doit à la fois à comment il nous apparaît primairement, à l’observation empirique et la mise en cohérente des deux. Les mythes correspondent ainsi à une formulation verbale codifiée et féconde de l’expérience ressentie partielle au service d’un projet politique d’ambition plus générale. Ils érigent le bestiaire en clé de compréhension de nombreuses combinatoires en œuvre dans cette politicité, notamment celles mobilisant la dualité canonique : village, domaine des hommes — forêt, domaine des esprits.

Leçon 4 : Pas seigneur de zoonose uniquement ! (anthropomorphisme & Unité)

Le pangolin est le cadeau qu’on fait aux rois. C’est qu’il est roi lui même, en miroir de ceux des hommes. Les Lele l’appellent kum (« chef ! »).

Les souverains (assimilés au léopard) sont métaphoriquement des êtres de la forêt, dépêchés par la communauté des animaux parmi les humains : détenteurs à ce titre de mystères, ils sont en bonne place à la tête des communautés des hommes. Le pangolin, animal qui se tient et marche sur ses deux pattes arrières, est figure de l’homme dans la forêt : il y a lui aussi quelque privilège. « Opérateur logique (ou plutôt dialectique) de la communication religieuse »[3] entre deux réalités, on ne le chasse pas innocemment. Chez les Homba, cousins des Lele, où cette chasse est tout simplement prohibée, on s’acquittera de ruineuses amendes cérémonielles de rupture des « interdits » si par mégarde on a atteint à l’intégrité d’un pangolin (ou d’un léopard). Chez les Luba, tuer un oryctérope (qu’on peut assimiler au pangolin par méthode d’analyse structurale) est aussi grave que tuer un homme !

Telle la mise à mort du roi, la chasse du pangolin. Ritualisées. Elles doivent servir le cycle. Roi et pangolin sont (pareillement, alternativement, synchroniquement?) les médiums par excellence de la relation village — brousse, hommes — esprits. Le pouvoir à partie liée avec la fécondité/ fertilité qu’on prête à la royauté sacrée en Afrique est le partage du fourmilier.

« Le pangolin est dans le système symbolique lele l’équivalent rigoureux du roi sacré (des) Kuba, régulateur de l’ordre cosmique comme de l’ordre social. L’association du pangolin et de la royauté (Roi ou Reine) semble traverser toute l’aire bantoue car on en retrouve des manifestations chez les Lovedu du Transvaal »[3]. Cette homologie entre le chef, personnage le plus imposant et un animal peu farouche, fourmilier et timide (l’oryctérope) s’observe par exemple très nettement chez les Rubuka du Nigeria et les BaTabwa de l’Est du Congo[4]

Ainsi lie t-on qui semble le plus important à ce qui dans la nature paraît le plus insignifiant, le plus vulnérable. Cela prescrit une éthique : le ménagement des deux doit être semblable.

Au chasseur lele, le pangolin doit s’offrir ! Tomber lui même de l’arbre et s’enrouler à ses pieds ; le tempérament peu farouche est ici sublimé pour en prévenir la prédation débridée et mettre de la mesure dans la ponction qu’on peut en faire dans la nature.

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L’opposition village- brousse n’est pas la seule frontière théorique que transgresse le pangolin permettant de la solder en unifiant. Il semble à tous carrefours ou fixé au carrefour de tout. Cela rend inépuisable la richesse conceptuelle de cet animal ! On y tire des principes d’organisation à la fois sociales, symboliques et cosmogoniques. On introduira par exemple par lui un sens de la parenté de tout le vivant.

Leçon 5 : Animal définitivement « intermédiaire » ! (Totalité)

Le pangolin est un « monstre taxinomique » : seul mammifère recouvert d’écailles, la langue plus longue que le corps, une préhension quasi humaine aux terminaisons de laquelle : griffes ou serres ? Il y a là mieux qu’un essai absurdement mené de chimère : un véritable résumé de l’univers ! Il cumule les propriétés des créatures aquatiques, célestes et terrestres et indique bien l’idéal non clivé qui dans la pensée africaine devrait animer tout le signifié.

Leçon 6 : Puissance allégorique (Giration)

La fascination africaine du bestiaire fantastique est trahie en l’art nègre. Allen F. Roberts rappelle (Animals in African Art) que les bêtes les plus mobilisées sont celles de l’ironie et du paradoxe les plus tangibles (aux deux sens simultanément de la “nature”) : « Par exemple, la hyène, au dimorphisme sexuel peu marqué, se caractérise par sa nature tantôt masculine tantôt féminine. Ou encore le serpent est amorphe et virtuel, il est tout ce qui n’a pas encore acquis de forme. » Il y a ensuite une enclin à agencer qu’il faut mettre en relation avec les mythes et leur écologie des seuils. A ce propos les masques (plus que la statuaire) composites, hybrides, anthropozoomorphes, expriment à quel point l’homme est pris dans un réseau de liens de la nature, la surnature, de dimensions et univers au-delà des siens… où rien n’est coupé de rien. Le mythe, est support fictionnel au Système du Monde : le masque en mouvement support esthétique du mythe. La fonction d’un masque abstrait sera quelques fois de manifester des êtres mythiques souvent rapportés à des instances, forces naturelles, dynamiques cosmiques et permettant de les saisir. La forme complexe (du masque et son prolongement dansé) est ainsi une injonction du mythe. Elle prend en charge la combinatoire du système de relations. L’image code le réel plus loin que le mythe. Il lui prescrit une règle de matérialité. Le masque n’est pas au service du mythe. Il ne le sublime ni ne l’achève. Il lui offre une réalité.

Dominique Zahan, Antilopes du soleil. Cimier bambara ‘tchiwara’ type cryptophane : oryctérope sous pangolin cornu.

Malraux en manifeste assez justement l’intuition : « Le masque africain n’est pas la fixation d’une expression humaine, c’est une apparition… Le sculpteur n’y géométrise pas un fantôme qu’il ignore, il suscite celui-ci par sa géométrie, son masque agit moins dans la mesure où il ressemble à l’homme que dans celle où il ne lui ressemble pas ; les masques animaux ne sont pas des animaux : le masque antilope n’est pas une antilope, mais l’esprit-Antilope, et c’est son style qui le fait esprit. » Comme éjecté hors d’une telle mascarade, le pangolin est l’au delà du masque… C’est une dévirtualité. Cet algorithme bougeant est l’inattendue concrétisation de l’utopie. C’est le mythe qui reboucle singulièrement avec cette réalité qui lui était seulement prêtée. On comprend dès lors que le pangolin pour son pouvoir évocateur ait place prépondérante dans le symbolisme cosmogonique des sociétés dont elle peuple les forêts. Généralement il sera présenté comme l’être qui était là dès les origines (il a concentre toutes les potentialités de l’advenir) et celui qui déclencha la création. Partout il est « ordonnateur du monde » [4]

Leçon 7 : Potentiel métaphorique (Fractale)

On en a une manifestation en architecture. Dans le récit de fondation des Lega campe le rôle canonique du civilisateur : « C’est lui qui enseigna aux hommes l’art de construire la maison. Ses écailles superposées évoquent les tuiles de feuilles dont les Lega recouvrent le toit des huttes.»[3]

Dans les règles de commensalité, le pangolin sert d’affirmation mais aussi à articuler les médiations des unités résidentielle et parentale. Après un repas, le plus largement partagé possible entre les membres de lignage et apparentés autorisées, on jettera quelques écailles du pangolin sur le toit de la case, « sans doute, nous rappelle Luc de Heusch, pour confirmer leur association symbolique (du groupe réalisé) avec la maison.»

A l’école de la sagesse Lega (Mutanga), les proverbes se composent par le biais d’objets. L’écaille de pangolin énonce : « Makaga kukwa, nu magamba kusigala ! » : La progéniture fait survivre les morts.

Leçon 8 : Ordre social et cohésion (Panoptique)

Luc de Heusch, anthropologue de l’aire kongo, nous invite à voir le pangolin comme un puissant facteur de cohésion. Chez Lele comme Lega, l’analyse de « glissements symboliques » (quelques fois par inversion) confirme en effet que cet être bénéfique est ciment du groupe : Il contribue « à la synthèse sociologique de deux institutions complémentaires et antagonistes : le village, unité politique permanente, et le clan matrilinéaire dispersé, émietté en sections locales dépourvues d’institutions propres. Cette fonction unificatrice est centripète : elle affirme la nécessité de maintenir au sein du village un réseau d’alliances endogamiques entre les mêmes clans. Le petit pangolin fait revenir au village fondé par leurs ancêtres des hommes et des femmes nés au dehors en vertu du mariage virilocal. Dans la société patrilinéaire lega, le petit pangolin assume une fonction inverse : il rassemble dans une vaste communauté rituelle un réseau de villages, solidement définis par leur unité lignagère. »

Les détenteurs du grade supérieur dans la société secrète bwami (Lega) sont associés au pangolin car leur fonction sociale est de « réunir » les gens !

Cette dimension procède notamment par des obligations de commensalité partagée pour les rares animaux autorisés à la capture : « Tout se passe comme si le groupe venait de dépecer la parenté tout entière pour mieux la renforcer »

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Introduction à une pensée de « l’après »

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Le vivant s’est singulièrement rappelé à nous. Le messager est celui qui — dans la pensée kongo — représente l’homme au sein du règne animal. Le pangolin aurait par le même mouvement jeté l’homme en gage et rendu sa liberté à la nature. C’est digne d’un mythe fondateur. Cela pourrait en avoir la fonction. Car si c’est offert à tous un répit, pour l’humain l’occasion est propice du fond du cloître à interroger le sens des choses et projeter un nouveau contrat de l’entrée en relation avec le monde.

Le modèle de la civilisation de la névrose neolibérale dont l’agentivité est perçue jusque dans le dernier village africain, est mortifère et conduit droit dans le mur. Nous le savions déjà et jouions à croire qu’il reste du mou. L’avertissement est adressé cette fois- ci radicalement par l’intermédiaire de ce frère métaphorique de nos ancêtres, une espèce dont, nullement dérangé de ce que cela ne soit durable, nous livrons à une traite scandaleuse, chaque année quelques 500 000 à 2,7 millions de représentants.

Il y a là un angle mort de l’économie extractiviste en tant qu’il continue de prospérer par l’Afrique. Un impensé du postcolonial où vivant, écologie et la psyché s’invitent.

Les mythes ont le soin du monde. Et l’aliénation de l’homme pour lui rendre tout supportable, semble t-il procède justement par amnésie et la neutralisation de la fonction du mythe. Car c’est peu de dire qu’il y a contraste, entre la déférence que le fourmilier inspirait aux africains et le sort qu’ils lui font aujourd’hui.

Lévi-Strauss considérait qu’il y a les animaux bons à manger et des animaux «bon à penser !» Au milieu du remous des temps troubles nôtres, il faudra se montrer attentif à tous points de clivage ou d’arrimage à une ontologie dont la preuve dans l’« habitation » est faite. D’où prélever les moyens d’un épistémè pour concrétiser, peut-être, depuis l’Afrique, le nécessaire refus de la prolongation de cette emprise marchande sur le réel au relai duquel désormais la technoscience se propose insidieusement. Il faudra la radicalité et le pragmatisme naturaliste auxquels le pangolin nous initie mais aussi une réponse par la puissance de nouvelles mythologies transversales et prospectives des temps nouveaux. Ces cosmologies pratiques, certaines informatiques, sont aujourd’hui importantes comme fictions fondatrices, canaux du recentrement et mobilisatrices des énergies… pour décoloniser le futur, par les dispositions d’abord, de l’imaginaire cette potentialité prothétique de nous.

Leçon 9 : Sagesse.

Nous pourrons toujours essayer de replanter des arbres mais le pangolin ne se culture pas. Cette relation dans l’acuité des choses tenues pour fondamentalement libres, est en définitif, l’ultime leçon du pangolin. La responsabilité qu’elle nous prescrit est le programme d’un retour au Monde seul moyen de d’imprimer une forme apaisée au futur. C’est une responsabilité libératrice, car au delà du traumatisme de la crise de la conatagion, quels formidables champs à labourer ! Dans ce chantier, beaucoup devra à la valorisation de systèmes de valeurs traditionnels. Il y a là le potentiel d’une éthique et d’une praxis globale.

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Notes:

[1] Je définis le « Système du Monde », sur la base de ce qu’il s’en laisse appercevoir en architecture (cosmoarchitecture), comme : « ensemble l’éthique et la politique de prendre en charge : la communalité du vivant, les différentes échelles, l’unité du spectre et l’équilibre ». Tout s’y trouve d’emblée pris dans un faisceau complexe et fécond de relations et de responsabilités qui pour alternativement se débrouiller ou se nouer par endroits mobilise souvent du rituel. Dans le bâtiment, il se manifeste en a une « inextricabilité des principes (8) : permanence de figures de la gestation, anthropomorphisme des moyens, différentialité fondamentale, mouvement et ordre en révolution et fractales, “accomptabilité” panoptique, désirs de totalité, unité…» Leur constance et leur potentiel de réinterprétation font de l’architecture une façon d’ “ethnomathématique” ! En effet, ces principes sont autant de motifs récurrents communs aux bâtiments anciens qui constituent un set, dont la combinatoire chaque fois renouvelée, vraisemblablement prescrite par le site et des logiques transformationnelles, est la source de l’étonnante variété dans l’architecture, en réalité rigoureusement une. On peut établir correspondance de ces principes avec les enjeux contemporains : gestation = Durabilité, anthropomorphisme = Responsabilité, différentialité = Égalité, giration = Équilibre, fractale = Démocratie, panoptique = Solidarité, totalité = Inclusion, Unité = Cohésion. https://medium.com/@sename/principes-de-la-cosmoarchitecture-c745500be140

Le fourmillier en tant que concept prend en charge les interprétations originales kongo de ce système ancien de cohérence : Aîné du monde, son créateur ou celui qui est censé le perpétuer (Gestation) ; Figure de l’homme (anthropomorphisme), démurge, héros culturel (fractal), alter égo du chef et par là autorité du seuil (différentialité), garant de l’ordre, de la mesure, de la cohérence, et de la résonnance de tout (giraton — panoptique — totalité) médiateur (unité) . Le pangolin est un concentré du bagage civilisationnel.

[2] Cette série de saisies médiatisées de cargaisons d’écailles en provenance du Nigeria et du Ghana atteste de l’importance qu’a pris le braconnage de Pangolin, bien plus juteux désormais et moins risqué que le trafic de drogue :

3,1 tonnes (correspondant à quelques 8000 bêtes) aux douanes de Shanghai (décembre 2016)/ 712 kilos, 300 kilos et 400 kilos à l’aéroport international de Kuala Lumpur (Mai, juin 2017)/ 12 tonnes à Shanghai (le 29 Novembre 2017)/ 8, 3 tonnes à Haiphong puis 5, 264 tonnes à Cai Mep (tous deux en Mai 2019) / 9 Tonnes à Hong-Kong (2019) / 25,6 puis 11,9 tonnes à Singapour (Avril et Juillet 2019) / 20,9 tonnes en Chine (Décembre 2019) / 3,5 tonnes étaient détruites par le feu, par les douanes ivoiriennes, le 03 mars dernier/ 6,16 tonnes à Port Kelang (31 mars 2020).

Valeur totale estimée pour cette séquence pourtant non exhaustive : près de 290 Millions de dollars ! Interpol estime quand à lui qu’à peine 10 à 20 % de l’odieux commerce est intercepté.

[3] Luc de Heusch, « La capture sacrificielle du pangolin en Afrique centrale »

[4] Jean-Claude Muller, « Entre Mythe et réalité, ou pourquoi le chef rukuba est un oryctérope »

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En espagnol (Merci Afribuku)> http://www.afribuku.com/pangolin-covid19-simbologia-africa-mitos/?fbclid=IwAR3-DyfdnLmi0Tmup8KKG2zQX-NYOpkI3rGlS8xDHJSOhuPDYlZHDCqnKVA

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