Agbogbloshie Market !

Sénamé Koffi A.
2 min readMar 21, 2018

Refexions #2.

La littérature africaine, ce du moins qu’ici il est convenu d’appeler “littérature africaine” et que, prompts toujours à légitimer le mauvais procès, les africains mêmes, valident… La littérature africaine, monument du dolorisme, où les égouts fermentent de leur cent de fœtus nuitamment -à quelles sombres entrailles ?- arrachés ; où des cénacles de marmots-soldats violent hilares leurs mères… Où, barbe décolorée de cet enfer, des métis, — de quel foutre jaillis? — bâtards blafards, ombres sans nombre de quelque porte décrite de Dante, vont buter dans des angles insoupçonnés à la crise d’identité. Littérature africaine : Champ le mieux labouré de la pestilence ; chaque pan régenté d’un président- roquet ! Et d’autres épileptiques clebs encore… En uniforme ! Pareillement saisis du hoquet de la brute, qui de suite vous ont pris au collet, quand vous avez rouspété. La littérature africaine…, sodomes et cloaques ! La littérature africaine…

La littérature africaine ne voit pas Agbogbloshie !

Il y a là pourtant de quoi doter 1000 apocalypses ! Par la totalité des bubons fouillant satan, tel bousier informatique de 7 ans, tout l’jour, pour deux, trois “composantes !”

Et je dis: on n’y a jamais vu faire leur marché, nos littérateurs ! Dédaigneux de tout l’concept de contrebande pour passeurs des mêmes éternels exoticités ?! Mauvais Charons, pouah! Quoi, tous cercles ici coalisent et nul pour nous peindre cela !

C’est peut-être que cette fin du monde là ne livre pas le spectacle indécent de la fatalité à travestir en quelque savoureux n-ième roman laid. C’est qu’on n’y a pas l’air d’avoir abdiqué tout à fait. C’est peut-être qu’il y a de la beauté encore… C’est qu’il y a là, peut-être, de la… noblesse. Concept tout à fait indescriptible de nos eunuques esthétiques, médiocres mal embouchés du sillage d’un Tansi… Le style macaque et le trait plein les grimaces et les lubricités, exercé à esquisser le piètre seulement.

Ressourcier c’est grand. Ressourcier, hacker, braconnier, marron, satyre…, poète, c’est tout un. Et c’est grand ! Or ces faux-derches faits griots ne chantent que le crime.

Les photographes n’ont pas leur maladie de tête. Eux, comme depuis Soleil, voient jusqu’à l’en-envers, de l’œil de l’aigle assis aux côtés d’un Dieu inquiet que quelque titan enseveli sous l’enfant, ne secoue ses chaînes… Puis le géant enfin accompli, de crier : « Jupiter à genoux ! »

Pour nous autres, discrets, seulement de hâter ce surgissement. Donc d’être ouvriers patients de l’espoir. Qui révèlent le potentiel et ensemencent les esprits.

Aussi les deux mains dedans. Avec eux ! Et à marroner toujours… Être prêt à payer… Pour, non pas le feu, mais la foi transmise.

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