…
Donc voici
ma Fœtale Terre Native !
Voici que quelque part un Etat vacille
que des femmes,
des hommes
quelque part marchent dont l’âme a mêlé à l’urgence.
Vague,
Comme exsudée du temps écheveau…
Pour réaliser résolument la Conscience, cette auguste pâte dont les Nations sont faites.
Maintenant pure pareille d’Immortelle, la source qu’on dit toujours de l’argileuse aisselle en Lerne rejaillir ; une invisible main voici, ouroboros, à la gorge saisit en ce joint du ciel par quoi tout clôt sur nous, pour l’ouvrir…
Ouvrir au jour, au remous d’odeurs brisées sur l’énigme du bulbe. Saluez. Saluez le Peuple !
Que vois-je ici ! Je ne suis fasciné de rien ?!
Est -ce bien la mienne faisant prodige sien.
C’est bien elle, à l’éternelle belle figure
du leader providentiel substitué, qui augure
l’inversion et fait possible ce bourgeon !
Ce n’est désormais plus une population
mais le Peuple. Sans attendre de se trouver
tourné de personne, de Vindicte touché,
s’assumant au jour. C’est bien le poing gros
de mon peuple qui s’abat tel le marteau
sur sa poitrine grosse ; et son intraitable âme,
son cœur gros qui lui bavent ces blasphèmes
Or je meurs. Oh, je meurs…, je meurs…
Oh, si je meurs, c’est de n’en être pas.